Depuis 3 ans déjà, cet événement festif à l’initiative de la MAV (Maison de l’Architecture et de la Ville) est co-organisé par plusieurs membres du collectif Archipôles dont le CAUE du Nord. Il rassemble stands d’associations, ateliers à destination des plus petits et des plus grands, visites guidées, vente de livres et d’objets insolites sur les thèmes de l’architecture, de l’urbanisme et du paysage…
Quelle nature de liens la représentation de l’architecture génère et doit générer entre architectes, usagers, et autres acteurs dans l’art de ré-enchanter les lieux de vie? C’est autour de ce thème "Représentation de l’architecture, instrument de pensée et de communication »que le8 octobre dernierà 18h, 3architectes belges et 4 architectes françaisœuvrantdans le même espace culturel d’Europe du nord-ouest, ont débattu.
On observe aujourd’hui dans certains ateliers d’architecture, d’urbanisme, et de paysage, l’émergence de sites internet et comptes Facebook, publiant leurs dernières actualités, photographies de chantier, publications. Certains se lancent même dans de petits films ou de petits ouvrages sur des retours d’expérience de leurs œuvres construites.
La plupart des invités commencent par dire qu’ils sont de mauvais communicants. Le sujet de la photographie d’architecture apparaît rapidement. Mathieu Berteloot, architecte associé de l’agence française « Hart Berteloot Atelier Architecture Territoire », demande souvent à son photographe de prendre ses bâtiments face à la réalité. C’est d’ailleurs comme cela qu’il conçoit son architecture: comme une entité capable d’accepter la vie de tous les jours, faite de sa beauté et de ses désagréments. “Il y a des architectes qui supportent mal le papier gras » dit-il.Mathieu se méfie des photos qui ressemblent aux images de synthèse alors qu’aujourd’hui les images de synthèse se rapprochent de plus en plus de la réalité. Il aime aussi représenter son architecture avec la maquette et le collage.
Dominique Maret, architecte associée de l’agence française « Zig Zag Achitecture », ajoute qu’il est parfois difficile de photographier son architecture « en vie ». En effet, pour une école par exemple, il est nécessaire de demander l’autorisation des parents pour photographier les enfants dans la cour de récréation... Son œuvre ne lui appartenant déjà plus, elle laisse le regard du photographe interpréter ses bâtiments.
Antoine Béal, architecte associé de l’atelier d’architecture et d’urbanisme français « Béal & Blanckaert » note que le Corbusier trafiquait déjà ses photos en déplaçant des poutres qui ne lui convenaient pas …
Pour le livre Architectures Wallonie-Bruxelles Inventaires #1, le photographe mandaté Maxime Delvaux a dû changer ses prises de vues, habituellement plus vendeuses, pour révéler des notions plus critiques. En effet pour cette deuxième édition d’inventaires de la production architecturale en Wallonie et à Bruxelles, l'équipe éditoriale “Collectif d'architectes orthodoxe / photographe Maxime Delvaux / graphistes PLMD » ont voulu confronter les projets à 5 notions significatifs d’un changement de société : « cosmopolitiques », « écologie», « médiation », « représentation » et « contemporanéité ».
Nicolas Vanden Eeckhout, architecte associé de l’agence belge « Vanden Eeckoudt - Creyf architectes » souligne qu’en effet certaines de ses photos représentent très bien la production architecturale et la société bruxelloise actuelle.
Benoît Moritz, architecte associé du bureau d’études et de projets belge « MSA » dit que la revue belge d’architecture « A+ », s’est de même orienté sur des questions de fond, des débats et des pensées actuelles plutôt qu’un simple inventaire des dernières constructions. C’est « une revue qui donne le ton ».
Damien Surroca, architecte de l’atelier d’architecture français « DSA » énonce que la représentation architecturale peut parfois, en fonction de l’état d’esprit du maître d’œuvre, enrichir le programme du projet.
Gil Honoré, architecte associé de l’atelier d’architecture belge « AIUD » ajoute que le plus important est de représenter le concept du projet. L’image du concours est secondaire et se modifie à la confrontation du maître d’œuvre.
Le débat étant loin d’être clôturé, Benoît Poncelet, directeur du CAUE du Nord, propose de convenir de prochaines rencontres pour renouveler ce fructueux débat transfrontalier.
Les textes descriptifs qui suivent sont issus de l’observatoire des réalisations des CAUE http://www.caue-observatoire.fr où vous retrouverez les visuels des projets et d’autres informations complémentaires.
Agence SEURA Architectes pour l’immeuble de logements et commerces place du Courghain à Grande SyntheSitués sur la nouvelle place du Courghain, à Grande Synthe, en quartier ANRU, ces 5 plots orientés au Sud-Ouest abritent des commerces et 45 logements; le dialogue maitrisé entre pleins et vides laisse filer les vues depuis la place du marché vers les frondaisons plus lointaines.
L'application de cibles environnementales permettent de qualifier les logements en BBC (RT 2005), en couplant un travail sur l'orientation bioclimatique des logements, une enveloppe performante (mur manteau composé de laine de bois et fundermax sur ossature aluminium), une production d'eau chaude sanitaire par des panneaux solaires en toiture, couplée à une chaudière collective gaz, et une protection thermique des commerces , par des terrasses végétalisées sur les volumes bas.
Debarge Bellaigue architectes avec Opéra architectes pour les 496 logements de l’Ilôt 4, Pont de Bois, à Villeneuve d’Ascq.Une réhabilitation lourde pour donner un nouveau souffle à un ensemble de logements construit dans les années 70.
Livré en 1976 par l’architecte Josic, l’îlot 4 compte 496 logements généreusement dimensionnés et pour certains d’une grande qualité spatiale. Pourtant, le système constructif de l’ensemble, basé sur la préfabrication lourde en béton armé, entraîne rapidement les premiers désordres, fuites et infiltrations notamment. La première campagne de travaux de réhabilitation et d’amélioration commence dès le début des années 80 ! Par ailleurs, la mixité sociale qui existait initialement a laissé place progressivement à une population de locataires aux revenus très faibles. L’ensemble s’est ghettoïsé petit à petit, attirant les trafics illicites ou le regroupement dans les halls de « bandes de jeunes » désœuvrés. L’état des constructions et la réalité sociale critique des lieux nécessitaient plus qu’une simple campagne d’entretien. La réhabilitation que nous menons intéresse toute la construction, des espaces extérieurs aux toitures, et s’inscrit dans le contexte élargi du renouvellement urbain (ANRU).
Agence SEURA Architectes pour le Jardin Valmont à AnzinAvec l'arrivée du tramway de Valenciennes à Anzin, l''ancienne friche industrielle Vallourec, polluée, doit être aménagée de façon à articuler ancienne et nouvelle centralité de la ville d'Anzin. Une mixité de programmes, un parc et une cité-jardin encadrent le tramway, développant 60 000m2 de surfaces de plancher sur une parcelle de 12ha.
La mission comprend l'élaboration du cahier des charges de la ZAC en tant qu'architecte coordonnateur de la ZAC, et la maîtrise d'œuvre des espaces publics, du pôle intermodal et du jardin.
Le projet met en œuvre une gestion des eaux pluviales en techniques alternatives et en réseau séparatif, qui donne l'occasion de modeler le site et mettre en perspective un parc du 19e siècle attenant en contrebas.
La pollution du site a été traitée par confinement des terres; les eaux pluviales sont stockées dans deux bassins différenciés : les eaux de voirie sont infiltrées dans la nappe perchée et les eaux de toiture dans la nappe profonde de la craie.
Atelier maA pour le projet de sauvegarde de la halle Sernam du pôle gare à CambraiNous candidatons dans la catégorie des utopies en écho à la démarche initiée l’année passée : une simple lettre. Mais une lettre qui a permis de transformer un territoire.
Pour l’édition 2013 des Beffrois de la création, nous n’avions pas présenté de projets mais une utopie, un combat, la pertinence impertinente…
Ce combat s’était traduit sous forme d’une lettre ouverte au nom de la liberté de croire aux utopies adressée au président de la Communauté d’Agglomération du Cambrésis, ainsi qu’à l’ensemble des élus, acteurs de la fabrication des territoires de demain.
Le conseil municipal avait voté la déconstruction de la halle ferroviaire majeure du Pôle Gare de Cambrai, dernier vestige d’une époque.
Nef industrielle de 150 m de long, 30 m de large, cette architecture de caractère devait faire place à un giratoire et une nappe de stationnement parce qu’une étude n’a pas trouvée mieux que de proposer cette solution sans alternative de réhabilitation ou de mutation de cette pièce architecturale dans une réflexion globale à plus large échelle.
Agence Hart-Bertheloot pour l’ensemble de leurs projets présentés aux beffrois de la création 2014 : un centre multi accueil à Cambrai, l’extension du conservatoire de musique à La Madeleine et le projet non réalisé de stade Chaban-Delmas à Bordeaux.
Samedi 14 Juin 2014, la Maison de l’architecture et de la ville organisait la deuxième Braderie de l’architecture.
Sur la place François Mitterrand, des stands étaient mis à disposition des architectes, des étudiants et même des particuliers qui souhaitaient vendre leurs maquettes, ouvrages, matériels, livres, dessins, jeux de constructions ou maisons de poupée…
Une vente exclusive d’objets en tout genre sur l’architecture, l’urbanisme, le paysage… Une façon originale pour les architectes de rencontrer le grand public et de lui faire partager leurs passions et de parler de leur métier.
Outre les stands de ventes, des stands de promotion et de diffusion de l’architecture étaient mis en place par les partenaires de l’opération :
Ainsi, l’École Supérieure Nationale d’Architecture et de Paysage de Lille présentait ses offres de formation au public, vendait livres et revues (neufs ou d’occasion) et proposait une petite restauration et une buvette où le public pouvait échanger avec les étudiants, professeurs et architectes présents.
Des Pieds à la Tête, association de sensibilisation des publics à l’architecture et à la ville, proposait des animations gratuites pour petits et grands : ateliers d’architecture, visites guidées d’Euralille…
De même, les CAUE du Nord et CAUE du Pas-de-Calais, la MAV et la SPL Euralille présentaient leurs activités et leurs projets, et accueillaient le public.
L’Ordre des architectes tenait une permanence afin de répondre aux questionnements du public sur la conception architecturale.
Des bourses aux livres d’architecture étaient organisées…
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