"A travers un paysage en mouvement - Le Westhoek revisité". Les partenaires ont parcouru le Westhoek pour découvrir ensemble quelques uns des résultats des deux années de coopération renforcée.

Il fallait une pleine journée pour clore le projet Territoire de Coopération (TERCO). Un projet court qui se termine en décembre 2014. Le programme s'est ouvert à Houtkerque avec le mot de bienvenue de Danielle Mametz, présidente Syndicat Mixte du Pays Coeur de Flandre et Samuel Bever, maire de Houtkerque. Le Syndicat Mixte et la commune ont présenté la mare pédagogique et une démarche Villages Patrimoine © autour de la biodiversité. Deuxième halte à Rexpoëde pour une visite commentées de l'exposition PAYSage, dans la médiathèque La Source. Le Pays des Moulins de Flandre et le Regionaal Landschap West-Vlaamse Heuvels présentaient et animaient les débats autour du paysage, de la biodiversité et du lien étroit avec la culture. Nous nous sommes ensuite rendu à Killem. M Jonckier agriculteur a présenté une chaudière à balles de saule, dans son exploitation fromagère. Un circuit à travers la campagne de Flandre Occidentale nous a permis d'illustrer les démarches d'intégration des exploitations agricoles dans le paysage, sur les communes de Houtem, Izenberge et Leisele. La visite de Roesbrugge illustrait la démarche d'évaluation transfrontalière des espaces publics et les enjeux de reconversion du patrimoine artisanal des villages, à travers des installations associatives éphémères. Le retour à Houtkerque a permis la clôture officielle du projet avec le mot de fin du député Guy Decorte et un pot de l'amitié.

La journée de clôture du projet Territoire de Coopération s'est déroulé le 28 novembre 2014, voici un condensé vidéo de cette rencontre:

D'un espace pollué à la reconnaissance partagé d'un patrimoine d'exception

C’est à Auby, commune de 7962 habitants, située dans le Douaisis (Département du Nord) que se trouve le parc Péru. D’une surface d’environ 2 hectares, celui-ci présente la particularité d’accueillir un habitat naturel particulier: des pelouses dites calaminaires qui ne se développent que sur des sols à haute teneur en zinc. La découverte récente de cet habitat botanique dans le périmètre du parc Péru a conduit la Commune d’Auby à entreprendre une réhabilitation ambitieuse et originale.
C’est la combinaison d’événements concomitants et l’ambition portée par les élus qui ont amené la Commune et le Département du Nord à procéder à la reconversion de cet espace pollué.

Ce projet a consisté d’un côté à la restauration et à la protection de cette flore exceptionnelle et de l’autre à la reconversion-dépollution d’une partie du parc en espace public de proximité pour les habitants du quartier.
La réalisation d’un tel projet, aux objectifs a priori diamétralement opposés, n’a pu se faire qu’avec une large concertation des partenaires et des habitants.

Ateliers, jeux de rôles, diagnostics en marchant, réunions publiques, articles dans la presse locale, visite en Belgique sur un site de même nature, sont autant d’outils qui ont permis de mobiliser les acteurs et de qualifier le projet. Aujourd’hui, ce parc atypique et hors du commun génère des dynamiques et ouvre des perspectives pour l’avenir du quartier, de la commune et du territoire qu’il s’agit maintenant de transformer en conditions du succès…

Son aménagement est le résultat d’objectifs diamétralement opposés. Le choix de la préservation d’un espace pollué est une démarche audacieuse. Ce choix porté par Monsieur Freddy Kaczmarek, Maire d’Auby, n’a pu être accepté qu’à travers une démarche ambitieuse d’information et de concertation menée grâce au savoir-faire du CAUE du Nord. Il s’appuie également sur le soutien inconditionnel du Conseil général.

Cet aménagement offre le double intérêt de conserver un patrimoine naturel original et de garder une trace «vivante» de l’histoire du lieu. La présence des pelouses calaminaires apparaît ainsi comme le marqueur, le traceur d’une pollution historique. La faire disparaître sans avoir la garantie absolue de l’innocuité des sols en place ou à proximité pourrait correspondre à une tentative de masquage de la pollution... Son maintien en place, visible, avec une communication adaptée correspond plus à offrir un support de la «culture du risque» et un support à la mémoire du lieu.

La concertation mise en place a également permis le rapprochement efficace de deux collectivités qui au delà de la logique d’un co-financement, ont su développer des démarches de partages d’information, d’expériences, d’expertises ... et réaliser en commun des chantiers de gestion et de reconquête des espaces publics. L’aménagement du parc Péru participe ainsi au changement de culture des collectivités et des acteurs. Il peut également correspondre à un site Espaces Naturels Sensibles poussé à l’extrême dans ses fonctions et qui présentent sans ambiguïté la double vocation souhaitée par le législateur: protection d’un patrimoine naturel exceptionnel et ouverture (totale) au public de celui-ci.

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L'habitat participatif, qu'est-ce que c'est?
L’habitat participatif est un projet d’initiative citoyenne, où des futurs habitants se regroupent pour réfléchir sur une nouvelle manière de vivre ensemble dans une mixité sociale, culturelle et générationnelle. Les habitants participent à la définition de leurs futurs logements avec leurs futurs voisins afin de construire ensemble un projet commun.

L'habitat participatif à Lille.
L’Habitat participatif à Lille est à l’initiative de la ville de Lille, en partenariat avec la communauté urbaine (LMCU). La ville réserve des terrains, proposés dans un appel à projet, pour des projets d’habitat participatif. Ces terrains sont ensuite vendus aux équipes quand le projet entre en phase de construction.  Deux équipes (Voisins et Caetera et Les Voisins du Quai) ont été retenues dans le premier appel à projet (octobre 2011), toutes deux soutenues par un bailleur social. Les deux terrains sont quasi-voisins dans le quartier de Bois Blancs à Lille. 
Dans le deuxième appel à projet lancé en août 2013, les équipes sont en cours de sélection et la livraison des logements prévus pour 2017.

Le rôle du CAUE du Nord.
Le CAUE propose dans ce cadre, des ateliers de sensibilisation, des visites, rencontres, débats en fonction des différentes phases du projet, afin de construire une culture architecturale et urbaine commune, et une réflexion autour de questions essentielles.
Le CAUE est un médiateur entre les intérêts publics défendus par la ville de Lille, et les intérêts privés, défendus par les habitants.
Les projets d’habitat participatif permettent également de re-questionner la législation et les modes de faire.

Dans le cadre du débat public demandé par l’état, RTE maitre d’ouvrage de la reconstruction de la ligne Avelin-Gavrelle, a sollicité le CAUE pour participer à la démarche de concertation locale et de détermination du tracé de moindre impact de la nouvelle ligne.

Dans ses compétences d’expertise paysage et milieux naturels, il participe aux commissions thématiques et groupes de travail techniques éponymes.

Par ailleurs il est aussi amené à jouer aussi un rôle de médiation pédagogique entre la maitrise d’ouvrage et les acteurs locaux impliqués dans la concertation, au sein les commissions thématiques, lors des réunions publiques et les ateliers publics locaux. La position de neutralité du CAUE le met dans un rôle consultatif plus que décisif face aux choix proposés . Elle lui permet un travail de critique constructive des propositions faites au cours de l’avancement des diverses études engagées en parallèle à la concertation et la recherche d’une argumentation pédagogique des choix proposés par les Bureaux d’Etude.

Ce sujet représente pour le CAUE l’occasion de suivi d’une démarche expérimentale de concertation large du territoire et de ses acteurs autour d’un grand projet d’infrastructure énergétique. C’est aussi pour lui le moment de re-questionner la gouvernance territoriale au regard des choix de développement des réseaux électriques dans le cadre de la transition énergétique.

Voir : http://www.rte-ligne-avelingavrelle.com